30 mars 2019

La transformation digitale : une opportunité pour les PME romandes

Le développement du numérique et de l’internet a profondément modifié nos habitudes, que ce soit dans notre quotidien, à titre privé ou dans le milieu professionnel. De plus en plus d’activités se sont retrouvées dématérialisées, se passant des anciens supports matériels (souvent en papier) au profit de fichiers informatiques et numériques. Comme toute transformation, cette mutation numérique de grande ampleur a pu provoquer des résistances et de la méfiance pour certaines entreprises : managers intimidés par l’ampleur de la tâche, équipes hésitantes à abandonner leurs anciennes méthodes de travail, ou tout simplement peur du changement. Autant de freins psychologiques qui peuvent parfois ralentir la mise en place de solutions innovantes et efficaces.

La transformation digitale est pourtant un phénomène incontournable pour les entreprises. Bien anticipée et mise en œuvre de façon pragmatique, elle apporte des solutions pour aider à améliorer la performance organisationnelle dans son ensemble, et ainsi la rendre plus performante. C’est un levier de choix pour aider une organisation à gagner en flexibilité et accroître sa rentabilité.

Et cela, les entreprises suisses en sont de plus en plus conscientes. Dans l’étude « Les défis des entreprises face à l’économie 4.0 » publiée par la CCIG, la Banque Cantonale ainsi que le Canton de Genève en novembre 2018, on apprend que 66% des industries suisses estimaient que les technologies numériques jouaient un rôle dans leur modèle d’affaires cette année-là, contre 45% deux ans auparavant. Au niveau romand, la moyenne dépasse légèrement celle nationale, avec un ratio de sept entreprises sur dix.

Cependant, encore trop d’acteurs, surtout les PME, n’ont pas pris le virage du numérique. Cette même étude précise que ce sont davantage les grands groupes qui s’impliquent et investissent dans la digitalisation de leurs activités. Pour de nombreuses PME, cette transformation semble encore trop chère et trop complexe à mettre en œuvre. De plus, l’investissement à consentir est à réaliser dans la durée : créer un site internet par exemple requiert une mise à jour régulière du contenu. Les entreprises identifient également des risques inhérents au passage aux nouvelles technologies : par exemple, l’utilisation du big data peut permettre d’affiner sa compréhension des clients ou ses processus opérationnels, mais la menace d’un piratage et d’un vol de ces données est réel et serait tout à fait fâcheux pour l’entreprise.

Les gains à la clé sont pourtant conséquents avec une baisse des coûts de production qui pourraient baisser en moyenne de 5.2% selon une étude connexe citée dans l’étude précédente. Du point de vue commercial, difficile de chiffrer l’ensemble les gains générés par la transformation numérique. Pourtant, selon l’étude « Digital Switzerland » menée par la Haute école d’économie de Zurich (HWZ) et Localsearch en 2017, outre la réduction des coûts, les principaux objectifs que les PME suisses entrevoient dans la transformation numérique, sont la fidélisation de la clientèle et l’optimisation des processus d’acquisition de nouveaux clients.

Bien que la transformation digitale puisse paraître attractive et que nous sommes nous-mêmes convaincus de ses intérêts, chez Ad Valoris, nous considérons qu’il convient de ne pas y succomber « naïvement ». Tel que nous l’expliquions dans un précédent article, la meilleur façon de réussir sa transformation numérique est de la considérer comme un moyen et non une fin en soi. Tous les enjeux poursuivis par le digital, qu’ils soient en gain de productivité, ou en amélioration de la relation client sont totalement indépendants du digital. Un produit non compétitif, aussi digitalisé soit-il, est condamné à disparaître s’il ne répond pas à des attentes clients clairement identifiées. Il est primordial de définir ses objectifs stratégiques précis. Avant de construire sa feuille de route de transformation, la définition et l’élaboration du plan stratégique sont deux actions primordiales, dont la digitalisation ne constituera qu’une facette parmi d’autres

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