Voir dans la crise sanitaire la cause principale des bouleversements vécus par les entreprises serait commettre une erreur de jugement. Relation de cause à effet ou pavé dans la mare de la globalisation, la pandémie cristallise des aspirations sociétales déjà bien engagées auparavant. Comme la plupart des managers, vous êtes ou serez probablement confronté à l’évolution de votre marché, notamment en raison de la raréfaction des matières premières, mais aussi des priorités éthiques des consommateurs et des salariés. Ces changements, bien anticipés, constituent des opportunités et préfigurent l’entreprise non plus de demain, mais d’aujourd’hui.
Suite aux interruptions de production généralisées des économies nationales lors des confinements 2020 et 2021, la demande des produits manufacturés et des matières premières a fortement repris, provoquant des pénuries dans la plupart des secteurs. La rareté soudaine des composants électroniques notamment, mais également le coût du fret, paralysent de nombreuses industries, de la téléphonie à l’automobile.
Face à cela, il est probable que les entreprises seront amenées à se réorganiser à l’interne pour rester compétitives. Le salut viendra d’un remodelage efficace de la chaîne de valeur et des ressources humaines.
Une étude de la Société suisse des entrepreneurs menée au mois de novembre auprès de 563 contremaîtres des quatre régions du pays révèle que si 68 % des interrogés sont satisfaits, voire très satisfaits de leur salaire, 92 % d’entre eux se plaignent de la pression du temps. Les délais trop courts, la qualité insuffisante de la planification et le manque de professionnalisme de leurs interlocuteurs, clients ou exécutants, sont mal vécus.
L’organisation du travail et l’écoute des salariés sont prépondérantes dans le succès de votre entreprise
Que souhaitent donc ces contremaîtres, ces managers de terrain ? Un tiers vise un taux d’occupation de 80 %, et trois sur cinq voudraient pouvoir organiser leur quotidien professionnel de manière plus flexible. Dans un secteur où la présence est cruciale, ces nouvelles aspirations sont des signaux plausibles d’une évolution progressive du temps partiel. La Suisse en est par ailleurs une championne, avec 63 % des femmes de 25 à 54 ans, contre 28 % dans l’ensemble de l’Union européenne et 16 % des hommes, contre 7 % dans l’UE.
Les formidables outils technologiques disponibles sur le marché, soutenus par une réorganisation adaptée, constituent une excellente solution pour affecter les heures et l’argent gagnés, non seulement au rendement économique de l’entreprise, mais aussi à la libération du temps libre pour les salariés.
Moins, mais mieux
Des collaborateurs mieux employés et soutenus par des outils de gestion modernes vont dans le sens d’une vision nouvelle du travail et par extension, du profit. Les classes les plus aisées « reviennent » de l’hyperconsommation pour se diriger vers des modes de vie plus frugaux, plus vertueux en termes d’environnement et de conscience. Les entreprises auront bientôt une fonction supplémentaire, dans l’encouragement de leurs clients à s’épanouir dans le respect de leur santé et de leur biotope. Aussi bien à l’interne qu’à l’externe, de grands progrès peuvent donc être rapidement accomplis, grâce à la réorganisation sereine des forces humaines, du temps, des processus.
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