La transformation digitale : ce n’est pas nouveau !

Tout le monde a connu de nombreuses transformations digitales ces dernières années et aujourd’hui la transformation digitale devient le vrai sujet dans l’actualité des entreprises.

Cependant, il serait intéressant de voir la transformation digitale autrement. Ne pourrions-nous pas penser à ce processus en termes d’ « évolution des métiers grâce au soutien des technologies de l’information » ?

Pourquoi cette réflexion ?

Parce que la « transformation » suggère un passage de l’ancien au nouveau, alors que dans la réalité, il s’agit plutôt d’une évolution continue. Par ailleurs, le terme « digital » met l’accent sur les moyens plutôt que sur l’objectif, qui est l’amélioration de nos organisations, de nos offres et de nos modèles d’affaires grâce à la technologie.

La transformation digitale est donc constante et ne date pas d’hier

Prenons 3 exemples pour illustrer ce processus d’évolution.

Dans le domaine de la finance

Un exemple courant que l’on rencontre fréquemment est le besoin de raccourcir le temps nécessaire pour obtenir des rapports financiers consolidés. Ce nouveau requis se traduira après analyse par peut-être le déploiement d’un ERP(permettant d’intégrer votre comptabilité à toutes vos transactions) ou d’un EPM (afin d’effectuer votre consolidation de manière automatisée)…

Dans le domaine de la supply chain

Autre exemple que nous connaissons depuis le début de l’informatique : l’optimisation de la gestion des stocks. Il y a 40 ans, nous souhaitions du flux tendu… C’était le MRP (Material Requirement Planning), puis nous avons voulu calculer en tenant compte des capacités… c’est le MRP II…

Les métiers ont ensuite souhaité une traçabilité plus forte et en temps réel. Des IoT (Internet Of Thing) nous ont permis de géolocaliser, ou de mesurer la température en temps réel. Aujourd’hui à la suite du COVID et des ruptures d’approvisionnement, de nouveaux algorithmes incluant des « stocks tampons » ont vu le jour afin de pallier toute rupture de la chaîne d’approvisionnement avec le DDMRP (Demand Driven Material Requirements Plann) … Là encore, nous les retrouvons dans nos outils informatiques.

Dans le domaine administratif

Dernier exemple : il y a quelques années, nous avions des secrétaires pour saisir nos comptes-rendus de réunion. Puis, tout le monde a voulu et pu saisir ses notes dans un traitement de texte. Nous avons maintenant des systèmes permettant d’enregistrer le dialogue puis d’autres permettant d’effectuer une reconnaissance et un transcript.

Pour finir, l’IA nous aide maintenant à en faire un résumé voire même un plan d’action… Si l’on rajoute un peu d’automatisation à tout cela – en sortie de réunion, le compte-rendu est prêt, la liste des taches aussi pour relecture et validation !

Ces exemples mettent en évidence un point essentiel : nous participons tous à cette évolution constante depuis plus de 50 ans, en utilisant l’informatique pour nous aider dans nos tâches quotidiennes.

Une accélération oui, une nouveauté non !

En ce sens, parler de « transformation digitale » revient à parler d’une accélération de l’évolution, et non d’une nouveauté. En effet, ce qui a changé ces dernières années, c’est la rapidité des innovations technologiques.

L’informatique a pris un nouvel envol ces 10 dernières années avec entre autres :

– L’arrivée de nouveau mode de collecte de la donnée via les IoT par exemple,

– Une puissance de calcul et de stockage importante qui ne cesse de croître,

– De nouveaux applicatifs issus de l’IA ou de la réalité virtuelle, qui permettent une restitution contextuelle de manière plus aisée,

Notre défi actuel est donc d’avoir un dialogue ouvert entre ce que désirent les métiers – ce que sait ou peut faire l’informatique dans ses processus, aujourd’hui et demain. Cela implique de savoir comment les nouveaux processus vont s’inscrire dans ce qui deviendra vraisemblablement une nouvelle organisation.

Comme nous l’avons évoqué dans un précédent article, La transformation digitale : c’est quoi précisément ? : La transformation digitale doit être menée par les métiers, pour les métiers, avec l’aide de l’outil informatique.

Le succès de la transformation digitale repose avant tout sur la définition du besoin qui doit être faite en amont de la détermination des outils et technologie qui la permettront !

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4 caractéristiques de la transformation digitale

1. Perspective sur la transformation digitale
   La transformation digitale, souvent perçue comme une nouveauté, est en réalité une évolution continue des métiers grâce aux technologies de l’information. Le terme « transformation » suggère un changement radical, mais il s’agit plutôt d’une progression constante.
2. Illustrations historiques
   L’article donne trois exemples concrets de cette évolution dans les domaines de la finance, de la supply chain et du domaine administratif. Ces exemples montrent comment l’informatique a été utilisée pour améliorer et optimiser les processus métiers depuis plus de 50 ans.
3. Accélération technologique
   Ce qui a changé récemment, c’est la rapidité des innovations technologiques, notamment avec l’arrivée des IoT, l’augmentation de la puissance de calcul, et l’émergence de l’IA et de la réalité virtuelle. Ces innovations ont conduit à une accélération de l’évolution, mais pas à une transformation radicalement nouvelle.
4. Rôle des métiers et importance de la définition du besoin
   La réussite de la transformation digitale repose sur une bonne définition des besoins métiers. Elle doit être menée par les métiers, pour les métiers, avec le soutien des outils informatiques. La technologie doit être au service des objectifs métiers et non l’inverse.