Cycle en V : principe, avantages et limites de ce modèle de gestion
Le cycle en V est un modèle de gestion de projet. Il est surtout utilisé dans le domaine de l’informatique et plus particulièrement dans le cadre de la création de logiciels. Cette méthode consiste à diviser le projet en plusieurs étapes de conception, réalisation et validation. Découvrez comment fonctionne le cycle en V ainsi que ses avantages et ses inconvénients.
Principe du cycle en V
Dans les années 80, c’est d’abord dans l’industrie que le cycle en V s’impose ; il remplace alors le modèle de gestion de projet en cascade datant des années 70. Cette méthode de gestion de projet linéaire est ensuite devenue un standard dans l’univers de la création de logiciels. Toutefois, elle est progressivement remplacée par des méthodes plus « agiles ».
Le cycle en V, ou V Model, se caractérise par une gestion du projet en plusieurs étapes. Celles-ci sont matérialisées dans un schéma, une ligne qui forme la lettre « V » avec :
- En phase descendante, les étapes de la conception du projet
- En phase ascendante, les étapes de la validation du projet
- A la pointe du « V », à la jonction de ces deux flux, la réalisation du projet
Les 9 étapes du cycle en V
Quand il répond à un cycle en V, le projet est divisé en 3 phases et en 9 étapes :
- La conception du projet
- Analyse des besoins et, éventuellement, étude de faisabilité : cette étape est décisive et elle demande du temps. En effet, c’est lors de cette première phase que les besoins du client sont recueillis et analysés. Cette étape doit être menée de façon exhaustive pour assurer la réussite du projet.
- Spécifications ou Conception du système : en adéquation avec les attentes du client et les objectifs du projet est rédigé un cahier des charges fonctionnel. Ce document fondamental décrit le projet, ses contraintes, les ressources nécessaires, les intervenants, etc.
- Conception générale ou Conception architecturale : cette étape permet de lister tous les composants nécessaires à la réalisation du projet.
- Conception détaillée: chaque composant est détaillé ainsi que les étapes de la réalisation du produit.
- La mise en œuvre, phase appelée aussi Réalisation ou Intégration : tous les composants sont assemblés pour créer le produit, le logiciel.
- La validation de chaque étape de conception du projet :
- Tests unitaires: ils permettent de vérifier le bon fonctionnement de chaque composant.
- Test d’intégration: l’objectif est de contrôler le fonctionnement des lots de composants entre eux et du produit fini.
- Test système ou de validation : grâce à une mise en situation réelle, ce test vise à contrôler la conformité du produit fini avec le cahier des charges.
- Test d’acceptation ou Recette fonctionnelle : ce test permet de vérifier que le produit répond aux attentes du client, à l’ensemble des besoins qu’il a exprimés en début de projet.
Avantages et inconvénients du cycle en V
Ce modèle d’organisation des activités liées à un projet offre plusieurs avantages :
- Gain de temps: la méthode du cycle en V est intuitive ; elle est relativement facile à mettre en place. Qui plus est, parce que sa base est solide, ce modèle évite, voire interdit, les retours en arrière.
- Amélioration de la qualité produit : grâce à des tests menés à chaque étape de la conception du projet, celui-ci gagne en qualité.
- Approche exhaustive: le modèle en V impose de cadrer précisément le projet afin de ne rien oublier et de rédiger une documentation complète, accessible aux différents intervenants.
Toutefois, le cycle en V tolère mal les changements. Il souffre alors d’un « effet tunnel » : au moindre imprévu, comment faire marche arrière ? Ce modèle de gestion offre donc peu de flexibilité et ne favorise pas la réactivité. Son caractère rigide et linéaire fait sa force mais aussi sa faiblesse. C’est pourquoi le cycle en V n’est pas adapté à tous les projets.
Il est recommandé pour mener à bien un appel d’offres, c’est-à-dire un projet dont les exigences et les objectifs sont connus précisément et à l’avance. Il permet aussi de suivre un projet dont le cahier des charges n’est pas amené à changer, par exemple dans le cas de projets récurrents ou pour lesquels les intervenants ont l’habitude de gérer toutes les étapes. Enfin, le cycle en V peut être mis en place dans le cadre d’un projet qui s’inscrit dans un environnement stable, c’est-à-dire qui n’aura pas à souffrir à plus ou moins court terme d’évolutions technologiques, du marché, etc.
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