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Sophie Tijeras : « J’encourage fortement à exprimer sa perception d’une situation et les ressentis qu’elle engendre »

En quelques mots

Édito de Sophie Tijeras, directrice associée d'Ad Valoris.

Une bonne communication et un comportement constructif sont des clés du succès pour toute organisation. Directrice associée d’AD VALORIS, Sophie Tijeras répond à nos questions sur la violence non consciente dans les rapports de travail et les moyens qu’elle emploie pour désamorcer les comportements toxiques ou les conflits en entreprise.

 

Ad Valoris : Comment accueillir et valoriser dans le monde nominatif de l’entreprise ?

« En créant un environnement de travail ouvert et collaboratif où les employés peuvent exprimer leurs idées sans crainte de jugement ou de critique. Si les collaborateurs estiment qu’ils peuvent prendre des risques et expérimenter, le terrain sera propice à leur créativité.

Les managers peuvent reconnaître et valoriser les idées innovantes, même si elles ne sont pas immédiatement réalisables. Par ailleurs, selon les modes de travail de l’entreprise, il peut être utile d’organiser des réunions sous des formes plus collaboratives – sur des sujets qui s’y prêtent – et pas uniquement dans le cadre des instances de l’organisation permanente — afin de fournir des opportunités de développement professionnel et aider à nourrir la créativité de chacun. »

 

Ad Valoris : Les nouvelles générations de professionnels souhaitent une certaine perméabilité entre aspirations personnelles et professionnelles. Pensez-vous qu’une place doive être faite à cela, au-delà de l’organisation préétablie ?

Oui, il est important de reconnaître que les employés sont des personnes complètes avec des aspirations personnelles et professionnelles qui se chevauchent souvent. Les entreprises peuvent aider à soutenir les aspirations personnelles de leurs collaborateurs en offrant des avantages tels que de la flexibilité dans les horaires de travail et le lieu de travail, des jours de congé pour des événements personnels, ou des opportunités de formation. Les employés d’aujourd’hui sont de plus en plus en demande de formations contribuant à leur développement, ce qui peut être très bénéfique à tous les niveaux.

Il n’y a pas une frontière si étanche entre personnel et professionnel. L’épanouissement personnel du collaborateur, et même les compétences qu’il déploie et développe en dehors du cadre professionnel, ont forcément un impact sur sa vie professionnelle. En tant que manager, et en co-construction avec le collaborateur, il s’agit de définir un cadre professionnel qui lui permette de révéler pleinement ses talents et son potentiel, tout en lui permettant de répondre à ses aspirations personnelles et professionnelles.

 

Ad Valoris : Dans votre fonction de manager, le ressenti des collaborateurs est-il une donnée sur laquelle vous appuyez vos réflexions organisationnelles ?

Oui, le ressenti des collaborateurs est une donnée à prendre en compte dans la prise de décision organisationnelle. Les managers doivent être à l’écoute de leurs collaborateurs pour comprendre leurs préoccupations et leurs besoins. Cela peut aider à identifier les problèmes potentiels avant qu’ils ne deviennent des écueils et à élaborer des solutions qui conviennent à tous. En outre, les employés qui se sentent écoutés et compris sont plus engagés et motivés.

Une organisation parfaitement pensée sur le papier ne peut bien fonctionner dans le temps que si les collaborateurs en ont compris le sens et l’ont pleinement accepté.

 

Ad Valoris : Comment désamorcez-vous les situations de conflit entre collaborateurs, ou hiérarchiques ?

Il est important d’aborder les conflits de manière proactive et constructive. Nous encourageons la communication ouverte et honnête entre les protagonistes et les aidons à résoudre le conflit de manière active.

Dans ce cadre, nous proposons aux collaborateurs concernés de se préparer avant une rencontre, se rencontrer pour échanger sur la situation et tenter de trouver des solutions ensemble, faire appel si nécessaire à une personne tierce pouvant jouer le rôle de médiateur.

Les bases de la communication non violente peuvent cas échéant être rappelés aux collaborateurs en amont de leur préparation.

Le manager ou membre de la Direction en charge de la situation peut bien sûr intervenir et aider à trouver une solution en écoutant les différentes parties, en établissant des règles claires, et en travaillant avec les parties pour élaborer un plan d’action pour l’avenir.

La violence non consciente dans les rapports au travail

Ad Valoris : Comment réagissez-vous aux modes de communication fondés sur le jugement, vous touchant ou touchant l’un de vos collaborateurs ?

Je suis sensible à la façon dont les gens communiquent les uns avec les autres et j’encourage les interactions transparentes pour autant qu’elles soient respectueuses.

Lorsque je suis confrontée à des modes de communication fondés sur le jugement, je tente d’amener mon interlocuteur à reformuler son point de vue pour l’exprimer de manière constructive et factuelle.

C’est aussi le rôle d’un manager d’accompagner un collaborateur à prendre conscience si nécessaire du mode de communication qu’il a employé, et à améliorer sa façon d’exprimer son point de vue.

 

Ad Valoris : Couper ou monopoliser la parole, propos pessimistes, etc. Comment réagissez-vous en tant que manager lorsqu’un collaborateur observe un comportement affectant le bien-être des collaborateurs ?

Je prends ce type de situation très au sérieux. Si le comportement en question a un impact négatif sur la dynamique d’équipe ou le bien-être des autres membres de l’équipe, je cherche des solutions pour remédier à la situation. Cela peut amener à une discussion en tête à tête avec le collaborateur concerné, pour l’aider à trouver des moyens de s’exprimer de manière plus constructive.

 

Ad Valoris : Souscrivez-vous aux propos de Thomas d’Ansembourg, lorsqu’il dit : « La violence, intériorisée ou extériorisée, résulte d’un manque de vocabulaire : elle est l’expression d’une frustration qui n’a pas trouvé les mots pour les dire. »

La frustration peut souvent être à l’origine de comportements violents, et il est important de comprendre les sources de cette frustration pour résoudre le problème. L’amélioration de la communication peut aider à prévenir les conflits et à encourager des interactions plus positives et productives, de même qu’une meilleure connaissance de soi et de ses émotions.

 

Ad Valoris : Encouragez-vous vos collaborateurs à exprimer leurs sentiments, ou pensez-vous que le processus et les résultats prédominent ?

Je pense qu’il est important d’encourager les collaborateurs à exprimer leurs sentiments, car cela peut aider à prévenir les conflits et à améliorer la communication et les relations au sein de l’équipe.

Cependant, chaque collaborateur fixe la limite de ce qu’il souhaite partager à ses managers. Sans aller jusqu’à parler de sentiment, j’encourage fortement à exprimer sa perception d’une situation, et les ressentis qu’elle engendre.

Si cela implique de partager également ses sentiments, ce sont autant d’éléments essentiels dont un manager peut tenir compte — non pas au détriment des résultats, mais pour trouver le meilleur équilibre entre les perceptions/ressentis/et aspirations des collaborateurs, et la réalisation des objectifs de l’entreprise.

 

Ad Valoris : Quel symbole choisiriez-vous pour qualifier Ad Valoris ?

Le pont, car il représente la connexion et le lien entre différentes parties. Il image notre mission d’amener les entreprises vers la meilleure adéquation possible de leur organisation avec leurs objectifs.

Le pont symbolise le progrès et l’avancement ; il reflète notre engagement vers l’excellence et le développement de nos collaborateurs.

 

Ad Valoris : Quel commentaire vous inspire la citation suivante, du moine fou Ryôkan : « Tenant une bougie, nuit de neige dans la montagne dans le calme nocturne les flocons de neige volent libre, à ma guise le vrai, le faux, quelle importance ? »

Je suppose que cette citation nous questionne sur le fait de trop s’attacher à des vérités absolues ou à des jugements de valeur, qui peuvent nous empêcher de voir la situation dans sa globalité et d’adopter une perspective plus ouverte. Elle souligne également l’importance de la liberté et de l’ouverture d’esprit. Les flocons de neige volent librement, sans se soucier des jugements ou de l’opinion d’autrui et cela leur permet d’exprimer leur beauté unique. Je crois qu’il est important pour les collaborateurs d’avoir la liberté d’exprimer leurs idées et leurs émotions, sans craindre le jugement ou la réprobation de leurs collègues ou de leur management. Cette liberté peut mener à une communication plus honnête et plus transparente, essentielle pour une entreprise fondée sur l’excellence, le développement des collaborateurs, la transparence et l’intégrité.

Les mots de Sophie Tijeras

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« En créant un environnement de travail ouvert et collaboratif où les employés peuvent exprimer leurs idées sans crainte de jugement ou de critique. Si les collaborateurs estiment qu’ils peuvent prendre des risques et expérimenter, le terrain sera propice à leur créativité. »

Sophie Tijeras

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